Publié le dimanche 11 août 2019 10:37 par Jean Andris
Mis à jour le mercredi 11 décembre 2019 10:37 par Jean Andris
Qui l'eut cru? Le football américain est un sport violent. Les supporters - et peut-être même les sportifs qui s'y adonnent - ne s'en doutent pas toutjours et pourtant, il suffit de voir quelles blessures et fractures ont déjà subi certains grands et moins grands joueurs. Ce n'est pas étonnant quand on regarde les coups brutaux auxquels ce sport donne lieu aujourd'hui. Mais il y a pire: ce sont les contusions cérébrales. Une équipe de chercheurs de l'Université de Rochester aux USA a suivi 38 joueurs de niveau scolaire. Un accéléromètre était fixé à leur casque pour mesurer le nombre et la force des chocs au cours des matchs. A chaque choc sur la tête, le cerveau bascule dans la boîte crânienne contre les os de la tête. Avant et après chaque saison, un examen du cerveau en résonance magnétique a été réalisé. les chercherus se sont surtout intéressés au mésencéphale, une région du cerveau qui régule des fonctions inconscientes telles que la température corporelle par exemple. Il est apparu que la quantité de protéine tau, qui permet d'évaluer le dommage global subi par le cerveau, était augmentée dans la tête pa rapport à des jeunes comparables qui ne jouaient pas au football américain. Or cette protéine indique une atteinte chronique du cerveau et son augmentation peut conduire à des pertes de mémoire, à une diminution de contrôle des émotions, voire la démence. Ce n'est pas anodin.